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Pourquoi les médecins se trompent au sujet de l'électromagnéto-hypersensibilité : analyse d'une chercheuse indépendante en sciences du vivant et EHS assumée

Par Lydia Morel-Béter­min le 24/04/2023

J'ai envoyé ce cour­riel au Dr Mag­a­li Koel­man après avoir vision­né son exposé sur l'électrohypersensibilité. Sa vidéo est acces­si­ble ici.

Cette vidéo aurait dû être dif­fusée lors de l'Atelier du Par­lement Européen : "EHS : État de la Sci­ence" du 13 avril 2023 à Brux­elles, organ­isé par la députée européenne Michèle Rivasi du groupe des Verts/Alliance libre européenne (mem­bre du par­ti français Europe Écolo­gie Les Verts) mais ne l'a pas été…

Le dis­cours tenu par les médecins et sci­en­tifiques, cen­sés être sans con­flits d'intérêts, invités à cet ate­lier, était très stig­ma­ti­sant envers les per­son­nes élec­tro­mag­né­to-hyper­sen­si­bles (EHS) et n'avait que pour seul objec­tif de les médi­calis­er alors qu'elles ont le statut de per­son­nes hand­i­capées ayant un hand­i­cap fonc­tion­nel. A ce titre, elles sont pro­tégées aus­si bien au niveau européen qu'au niveau inter­na­tion­al, notam­ment par tous les pays sig­nataires de la Con­ven­tion rel­a­tive aux droits des per­son­nes hand­i­capées des Nations Unies (1993 et 2006). Les droits des per­son­nes hand­i­capées ont encore été affir­més dans la Réso­lu­tion du Par­lement Européen du 13 décem­bre 2022 "Vers l’égalité des droits pour les per­son­nes hand­i­capées".

Je me réjouis que ma let­tre ait attiré son atten­tion, un pre­mier échange con­struc­tif a été ini­tié.

Bon­jour Mme Koel­man,

Grâce à mon réseau de per­son­nes EHS, j'ai pu vision­ner votre présen­ta­tion.

C'est en tant que per­son­ne EHS, chercheuse indépen­dante en sci­ences du vivant et citoyenne engagée depuis de nom­breuses années dans la lutte con­tre les pol­lu­tions envi­ron­nemen­tales (par­ti­c­ulière­ment con­tre les champs élec­tro­mag­né­tiques arti­fi­ciels — CEM) que je vous con­tacte.

Tout d'abord je tiens à vous remerci­er pour votre présen­ta­tion (claire, pré­cise, bon his­torique). Je suis ras­surée, vous ne faites pas par­tie de ces autres médecins présents à cet ate­lier qui souhait­ent nous médi­calis­er à tout prix et nous forcer à pren­dre un traite­ment (au mieux inef­fi­cace, au pire délétère), ce qui arrangerait bien les affaires des indus­triels du secteur des télé­coms et du numérique.

J'ai par­ti­c­ulière­ment appré­cié le fait que vous par­liez en terme de hand­i­cap fonc­tion­nel, et que vous insistiez sur les mesures d'accessibilité que la société devrait met­tre en place et sur la défense de nos droits.

En effet, vous avez rai­son, les EHS con­scients, ceux qui ont fait le lien entre la source d'exposition et leurs symp­tômes, que je requal­i­fie en "élec­tro­mag­né­to-per­cep­tifs" (EMP) ne sont pas des "malades", mais des "per­son­nes". C'est bien l'environnement pol­lué qui est le "malade" et qui a besoin d'être traité (réduire forte­ment la pol­lu­tion élec­tro­mag­né­tique, par­ti­c­ulière­ment celle émanant des infra­struc­tures et objets de tech­nolo­gies sans fils) et non les per­son­nes EHS. Beau­coup de médecins ne com­pren­nent pas la sig­ni­fi­ca­tion du hand­i­cap fonc­tion­nel et ils ont été for­matés pen­dant leur for­ma­tion uni­ver­si­taire, tous comme les biol­o­gistes, à penser que toutes les per­son­nes qui ne cor­re­spon­dent pas à la "norme" sont des "malades" ou ont des trou­bles de san­té. La vari­abil­ité entre les indi­vidus, la diver­sité au sein de notre espèce, Homo sapi­ens, sem­ble être une don­née incon­nue de la plu­part des médecins.

Tout comme vous, je m'intéresse à la médecine envi­ron­nemen­tale depuis de nom­breuses années. J'ai décou­vert les syn­dromes (et non les patholo­gies) envi­ron­nemen­taux lors d'une con­férence inter­na­tionale don­née à l'Assemblée nationale française à Paris en octo­bre 2014 "Crise san­i­taire des Mal­adies Chroniques : les mal­adies envi­ron­nemen­tales émer­gentes nous aler­tent". Je m'intéressais déjà depuis 2012 à la tox­i­colo­gie envi­ron­nemen­tale, notam­ment à la con­t­a­m­i­na­tion aux métaux lourds (adju­vants des vac­cins, amal­games den­taires…).

- Tous les médecins et thérapeutes que j'ai pu enten­dre ou ren­con­tr­er dans des con­férences ou au sein d'associations con­fir­ment bien la réversibil­ité des symp­tômes ain­si que celle des mar­queurs biologiques, lorsque la source d'émission des CEM est enlevée ou que la per­son­ne se retire, ce qui exclut de fac­to le fait qu'il s'agisse d'une patholo­gie.

Il ne faut pas con­fon­dre les symp­tômes, la per­cep­tion clin­ique, déclenchés par ces CEM et les effets biologiques au niveau cel­lu­laire et molécu­laire qui sont insi­dieux et imper­cep­ti­bles. Tout le monde, de même que tout le vivant dans son ensem­ble, est impacté par ces radi­a­tions indépen­dam­ment du fait de les ressen­tir con­sciem­ment ou pas, comme l'ont mon­tré des mil­liers d'études sci­en­tifiques parues dans des revues à comité de lec­ture. Mais la douleur causée est dif­férente d'un indi­vidu à l'autre, comme le sont par exem­ple les dif­férences de sen­si­bil­ité au froid et à la chaleur.

Quelques précisions et clarifications :

- L'affirmation selon laque­lle tous les indi­vidus ne sont pas égaux d'un point de vue biologique (lorsque vous par­lez d'électro-chimico hyper­sen­si­bil­ité par exem­ple) me paraît fausse.

Les per­son­nes EHS et/ou MCS sont dif­férentes. Elles ont une plus grande capac­ité de détec­tion des champs mag­né­tiques, EM et élec­triques (et des pro­duits chim­iques) que la moyenne de la pop­u­la­tion. Il s'agit donc d'une capac­ité et non d'une faib­lesse.

Les réac­tions d'évitement sont de saines réac­tions par rap­port à un agent physique tox­ique (les radi­a­tions).

Cela sig­ni­fie que les per­son­nes sont électromagnéto-"hypersensibles" de nais­sance. Leur élec­tro­mag­né­to-hyper­sen­si­bil­ité leur a été révélée à cause de l'environnement pol­lué par les CEM arti­fi­ciels, bien sou­vent à la suite d'une sur-expo­si­tion involon­taire aux micro-ondes pul­sées (par ex. mise en place de la wifi sur le lieu de tra­vail). Si nous viv­ions dans un envi­ron­nement non pol­lué, ces per­son­nes ne pour­raient pas être con­scientes de leur élec­tro­mag­né­to-hyper­sen­si­bil­ité.

Les per­son­nes EM-"perceptives" sont sou­vent en meilleure san­té que les per­son­nes élec­tro­mag­né­to-hyposen­si­bles puisque, grâce à cette sorte de sys­tème d'alarme naturel, elles évi­tent autant que pos­si­ble les lieux pol­lués, por­tent des vête­ments de pro­tec­tion et n'utilisent plus (ou rarement) les tech­nolo­gies sans fils. La majeure par­tie des per­son­nes EMP que j'ai ren­con­trées avaient un usage mod­éré de leur télé­phone mobile. Une minorité a résil­ié son abon­nement pour être en cohérence avec leur con­nais­sance du vivant et leur com­bat con­tre la pol­lu­tion EM – c'est égale­ment mon cas ain­si que mon con­joint, ingénieur en infor­ma­tique. Nous avons tou­jours été relié en filaire pour notre con­nex­ion inter­net et pour notre réseau local à l'intérieur de notre domi­cile.

- Affir­ma­tions erronées emprun­tées aux con­cepts théoriques de l'immunologie enten­dues chez plusieurs per­son­nes (EHS et non-EHS) : allergie aux ondes, rup­ture du seuil de tolérance face aux CEM.

Les per­son­nes EHS ne sont pas "allergiques aux ondes".

De même, nous ne pou­vons pas par­ler de "rup­ture du seuil de tolérance aux CEM pour les per­son­nes EHS". Homo sapi­ens, tout comme les autres être vivants, n'est pas doté pour se défendre con­tre ces radi­a­tions arti­fi­cielles. L'électricité n'existait pas avant le 19ème siè­cle. Notre organ­isme ain­si que celui des autres espèces a évolué depuis des mil­lions d'années (des mil­liards, des cen­taines de mil­lions d'années depuis l'apparition des pre­miers micro-organ­ismes sur la planète) sans aucune pol­lu­tion.

- Je remets en cause les con­cepts de "prédis­po­si­tion" ou "sus­cep­ti­bil­ité" génétique/épigénétique (ou physiologique/anatomique…) que j'ai appris pen­dant mon par­cours académique car il sous-entend que c'est l'individu qui a un prob­lème ou une dif­férence par rap­port à la "norme" alors qu'il faudrait plutôt se con­cen­tr­er sur l'environnement, notam­ment sur la tox­i­colo­gie envi­ron­nemen­tale.

Cer­taines per­son­nes EMP peu­vent être malades comme tout autre indi­vidu. Notam­ment, une par­tie des per­son­nes ren­con­trées dans les asso­ci­a­tions souf­fraient d'une intox­i­ca­tion aux métaux lourds. Cette dernière ampli­fie les symp­tômes causés par les CEM et en génère d'autres (par ex. une infes­ta­tion chronique d'origine bac­téri­enne et/ou fongique ou infec­tion virale). Cette intox­i­ca­tion aux métaux et ces infes­ta­tions micro-organiques ont pour effet de retarder la réversibil­ité des symp­tômes dus à une expo­si­tion aux CEM.

Problématique d'acceptation de sa différence physique :

Per­son­nelle­ment, je me con­sid­ère comme chanceuse d'avoir cette capac­ité, c'est un peu un super-pou­voir, même si je souf­fre tous les jours de cette pol­lu­tion (et de l'exclusion sociale). Cela m'a per­mis de pro­téger ma san­té (et celle de mon con­joint, non-EHS). Cela m'a per­mis de faire des recherch­es en bio­physique, d'accroître mes con­nais­sances sur dif­férents domaines, de ter­min­er mon désendoc­trine­ment par rap­port à l'enseignement ou plutôt le bour­rage de crâne reçu à l'université et de devenir plus autonome dans la ges­tion de ma san­té. Cela m'a per­mis de devenir plus cri­tique par rap­port à cette civil­i­sa­tion tech­no-cap­i­tal­iste et ain­si de remet­tre en ques­tion plusieurs choix de société, notam­ment en matière tech­nologique.

Apparem­ment, je ne suis pas la seule à bien assumer ma dif­férence. Je cite les pro­pos d'une ado­les­cente anglaise de 13 ans (extrait d'un doc­u­ment PDF de l'association PHIRE pour "Physi­cians' Health Ini­tia­tive for Radi­a­tion and Envi­ron­ment") de août 2022 :

"EHS has dra­mat­i­cal­ly affect­ed my life, but maybe not in the ways you might think. Of course there are places I can’t go, or things I don’t have, but I live a very “nor­mal” life in most ways. I can mes­sage my friends through email or Skype on a hard­wired sys­tem as long as I don’t spend too long and I can go to school now that I have one with­out Wi-fi and mobile phones. […] I can feel things and sense things most peo­ple can’t. This has pro­tect­ed my health, and I like to think of it as a super­pow­er. Of course some­times, when I can’t sleep, or can’t go to school, it doesn’t feel like that, but in my stronger states, I recog­nise that it is kind of amaz­ing."

Je me sens même fière d'être EHS, car cela m'a per­mis de dépass­er mes lim­ites. C'est en effet un chal­lenge de s'assumer pleine­ment lorsque l'on est élec­tro­mag­né­to-hyper­sen­si­ble et que l'on a renon­cé à l'usage du télé­phone portable dans une société ultra-con­nec­tée. Les indus­triels et les autorités com­plices ont tout fait pour que les indi­vidus devi­en­nent dépen­dants aux gad­gets sans fils. Il faut, en effet, beau­coup de courage, de volon­té pour s'assumer et résis­ter à la pres­sion socié­tale. Il faut égale­ment être curieux et s'intéresser aux solu­tions tech­niques alter­na­tives.

Par con­séquent, j'ai n'ai pas eu de prob­lème pour faire mon "com­ing-out" auprès de mes rela­tions et/ou de ren­con­tres for­tu­ites. C'est l'occasion d'expliquer l'EM-perceptivité, de sen­si­bilis­er sur la tox­i­c­ité des tech­nolo­gies sans fils et de les encour­ager à réduire leur "con­som­ma­tion".

Mal­heureuse­ment, je con­state que les per­son­nes EMP qui s'assument sont minori­taires. La sit­u­a­tion s'est même détéri­orée ces dernières années en rai­son de la très forte pres­sion sociale du "tout con­nec­té, tout le temps" (ren­for­cée avec l'arrivée de la 5G) et par­al­lèle­ment de l'uniformisation du com­porte­ment des indi­vidus (ampli­fi­ca­tion du phénomène de suiv­isme aggravé par les réseaux soci­aux).

En effet, par­mi les per­son­nes EMP que j'ai ren­con­trées dans les asso­ci­a­tions et celles qui m'ont répon­du lors de mon enquête, une par­tie m'a dit ne pas assumer ou ne pas accepter d'être élec­tro­hy­per­sen­si­ble, mal­gré mes expli­ca­tions sci­en­tifiques et l'image pos­i­tive que j'en don­nais. Cer­taines ont honte de leur dif­férence physique. La majeure par­tie de ces per­son­nes avaient tou­jours leur télé­phone portable et vivaient très mal le fait d'être rejetées par la société (famille, amis, col­lègues, perte d'emploi ou emploi amé­nagé moins bien rémunéré et moins intéres­sant etc). J'ai con­staté que les hommes avaient plus sou­vent du mal à s'assumer que les femmes. Tous les indi­vidus n'ont pas la volon­té et la force de lut­ter con­tre la pres­sion sociale, comme cela a été mal­heureuse­ment démon­tré pen­dant le "coro­na-cir­cus".

Toute­fois, il est scan­daleux et inac­cept­able qu'un admin­is­tra­teur d'association qui vit mal sa pro­pre con­di­tion (et/ou qui a des dif­fi­cultés finan­cières) entraîne tous ses mem­bres dans une stratégie dan­gereuse pour le sort des per­son­nes EHS et con­tre­pro­duc­tive en matière de réduc­tion de la pol­lu­tion élec­tro­mag­né­tique, comme le fait de deman­der aux autorités la recon­nais­sance de l'électromagnéto-hypersensibilité en tant que patholo­gie. Ain­si c'est la porte ouverte aux traite­ments médi­caux (y com­pris psy­chi­a­triques), mais aus­si à l'internement de force des per­son­nes EHS, comme cela s'est déjà fait dans le passé pour les per­son­nes ayant un hand­i­cap men­tal ou comme cela se fait mal­heureuse­ment tou­jours pour des per­son­nes autistes ou con­sid­érées comme indésir­ables par la société. Une fois que les per­son­nes sont déclarées irre­spon­s­ables, elles per­dent tous leurs droits civiques.

Faire pass­er les per­son­nes EHS pour des malades, c'est un tour de passe-passe habile qui empêche toute action juridique à l'encontre des indus­triels et des autorités com­plices. Ces derniers pour­ront con­tin­uer à dévelop­per et impos­er leurs marchan­dis­es mor­tifères à la pop­u­la­tion, afin de réalis­er leur objec­tif d'une société (et Planète) com­plète­ment dig­i­tal­isée dans moins de 10 ans (Agen­da 2030 de la Com­mis­sion Européenne).

Cer­taines per­son­nes EHS, plus facile­ment influ­ençables, peu­vent être aus­si manip­ulées par le dis­cours du médecin d'autant plus si ce dernier est un "Pro­fesseur"…

Il faut deman­der aux autorités de recon­naître les CEM, par­ti­c­ulière­ment les micro-ondes pul­sées, comme pol­lu­tion envi­ron­nemen­tale forte.

Deman­der la recon­nais­sance offi­cielle de l'EHS comme hand­i­cap fonc­tion­nel ne change rien à la sit­u­a­tion des per­son­nes si cela ne s'accompagne pas d'obligation à faire appli­quer les mesures d'accessibilité dans les espaces ouverts au pub­lic. Je vis en Suède depuis près de 2 ans et demi, je con­state que la sit­u­a­tion des per­son­nes EHS est pire qu'en France (aucune mesure d'accessibilité, droits bafoués en per­ma­nence, aides finan­cières de l´État, via les régions et les com­munes, en forte baisse depuis de nom­breuses années…). Les per­son­nes EHS sont encore plus invis­i­bil­isées en Suède par rap­port à la France. J'ai pu en faire la désagréable expéri­ence, mon con­joint et moi-même avons été choqués par l'apparente igno­rance de la pop­u­la­tion et leur dés­in­térêt à notre égard, de même par leur igno­rance face à la tox­i­c­ité des CEM arti­fi­ciels. Nous pou­vons nous inter­roger sur ce qu'ont fait les asso­ci­a­tions sué­dois­es pen­dant les 20 dernières années…

Face à la sit­u­a­tion d'extrême souf­france des per­son­nes EHS, de leurs con­di­tions de vie très dif­fi­ciles, face aux effets san­i­taires (y com­pris men­taux) délétères sur le reste de la pop­u­la­tion, face à la destruc­tion des autres espèces vivantes, face à l'urgence sociale, human­i­taire, san­i­taire et écologique, le principe de pré­cau­tion est com­plète­ment dépassé, la société doit pren­dre des mesures immé­di­ates et fer­mes. Cela doit pass­er par une inter­dic­tion des tech­nolo­gies sans fils, tout comme cela a été fait pour celle de fumer dans les lieux publics.

Si la pop­u­la­tion la plus con­cernée, notam­ment les vic­times des tech­nolo­gies sans fils, ne peut même pas compter sur une minorité de politi­ciens (et de médecins) pour met­tre en place un plan de déman­tèle­ment, alors ces citoyens le fer­ont eux-mêmes avec l'aide de quelques sou­tiens, comme cela s'est déjà vu à la cam­pagne dans plusieurs pays, avec le risque de subir les repré­sailles des autorités et du reste de la pop­u­la­tion. La pas­siv­ité des poli­tiques et des médecins est non seule­ment con­damnable mais irre­spon­s­able.

La créa­tion de zones blanch­es ne représente en aucun cas une solu­tion pour les per­son­nes EHS. Non seule­ment elles pour­raient se trans­former en ghet­tos, mais elles pour­raient évoluer en camps de con­cen­tra­tion, si elles sont pourvues d'un cen­tre médi­cal. L'article de Jut­ta Lin­dert, Yael Stein et al. "The Role of Psy­chi­a­trists and Physi­cians in Nazi Pro­grams from Exclu­sion to Exter­mi­na­tion, 1933–1945." (Pub­lic Health Rev 34, 8 (2012) — https://doi.org/10.1007/BF03391660) nous mon­tre claire­ment et nous rap­pelle com­ment les évène­ments se sont passés pour les Juifs et les autres minorités per­sé­cutées par les nazis, en pas­sant de l'isolement, l'ostracisation, les insultes, au ghet­to, puis au camp de con­cen­tra­tion pour finir en camp d'extermination (voir le tableau p. 11–13).

Il me sem­ble que depuis plusieurs années nous assis­tons à une suite d'évènements, dont les per­son­nes EHS sont les nou­velles vic­times, qui ressem­blent étrange­ment à ceux qui se sont déroulés pour les per­son­nes juives dans la pre­mière moitié du XXe siè­cle. Il est grand temps de met­tre un terme à ce sin­istre scé­nario.

Comme vous, je pense que les cen­tres de soins, y com­pris les cab­i­nets médi­caux, doivent être les pre­miers lieux à mon­tr­er l'exemple en inter­dis­ant les tech­nolo­gies sans fils afin de les ren­dre acces­si­ble aux per­son­nes EHS. Les médecins doivent mon­tr­er l'exemple à leur patien­tèle (sig­nalé­tique indi­quant un envi­ron­nement sain, dépourvu de tech­nolo­gies sans fils et feuille infor­ma­tive sur la tox­i­c­ité des CEM). Leur com­porte­ment devrait être aus­si exem­plaire dans leur vie privée, cela per­me­t­trait d'augmenter leur crédi­bil­ité. De nom­breux médecins souf­frent tout autant que leur patien­tèle d'une forte dépen­dance ou addic­tion aux gad­gets sans fils. Je pense qu'il faut bris­er le tabou à ce sujet.

J'espère que nous aurons l'occasion d'échanger plus en détail sur le sujet.

Bien cor­diale­ment,

Lydia Morel-Béter­min
Inde­pen­dent researcher in Life Sci­ences
EHS-MCS and proud

M.Sc. in Mol­e­c­u­lar and Cell Biol­o­gy, spe­cial­iza­tion in Immunol­o­gy (Paris 6, 2008)
M.Sc. in Bio­log­i­cal Anthro­pol­o­gy and Pre­his­to­ry (Bor­deaux 1, 1996)
M.A. in Archae­ol­o­gy (Paris 1 and Frank­furt a.M. – Sem­i­nar für Vor- und Frühgeschichte, 1995)
Master’s Degree in Inter­na­tion­al Trade in Wines and Spir­its (Dijon, 2000)

Lydia Morel-Béter­min
Leke­bergs kom­mun
Sverige

2023-07-18T12:40:06+02:0029 mai 2023|Analyse|0 commentaire

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Why doctors are wrong about electromagnetic hypersensitivity: an analysis of an independent researcher in life sciences and proudly EHS

Writ­ten by Lydia Morel-Béter­min on April 24, 2023 (trans­lat­ed from the French orig­i­nal ver­sion)

I sent this email to Dr. Mag­a­li Koel­man after view­ing her pre­sen­ta­tion on elec­tro­hy­per­sen­si­tiv­i­ty. Her video is avail­able here.

This video should have been shown at the Euro­pean Par­lia­ment Work­shop: “Elec­tro-Hyper­sen­si­tiv­i­ty: The State of the Sci­ence” on April 13, 2023 in Brus­sels, orga­nized by MEP Michèle Rivasi of the Greens/European Free Alliance (a mem­ber of the French par­tyEurope Écolo­gie Les Verts) but was not…

The dis­course held by the doc­tors and sci­en­tists, sup­pos­ed­ly with­out con­flicts of inter­est, invit­ed to this work­shop, was very stig­ma­tiz­ing towards elec­tro­mag­net­ic hyper­sen­si­tive per­sons (EHS) and had as its only objec­tive to med­ical­ize them where­as they have the sta­tus of dis­abled per­sons with a func­tion­al impair­ment. As such, they are pro­tect­ed at both Euro­pean and inter­na­tion­al lev­els, in par­tic­u­lar by all sig­na­to­ry coun­tries of the Unit­ed Nations Con­ven­tion on the Rights of Per­sons with Dis­abil­i­ties (1993 and 2006). The rights of per­sons with dis­abil­i­ties were fur­ther assert­ed in the Euro­pean Par­lia­ment Res­o­lu­tion of 13 Decem­ber 2022 "Towards equal rights for per­sons with dis­abil­i­ties".

I am pleased that my let­ter has caught her atten­tion, a first con­struc­tive dis­cus­sion has been ini­ti­at­ed.

Hel­lo Ms Koel­man,

This is thanks to my EHS net­work that I could watch your pre­sen­ta­tion.

I am con­tact­ing you as an EHS per­son, an inde­pen­dent researcher in life sci­ences and a cit­i­zen who has been involved for many years in the fight against envi­ron­men­tal pol­lu­tion (par­tic­u­lar­ly against arti­fi­cial elec­tro­mag­net­ic fields — EMFs).

First of all, I would like to thank you for your pre­sen­ta­tion (clear, pre­cise, good his­tor­i­cal back­ground). I am reas­sured, you don't belong to this group of physi­cians present at this work­shop who wish to med­ical­ize us at any cost and force us to to be on med­ica­tion (at best inef­fec­tive, at worst dele­te­ri­ous), which would great­ly ben­e­fit the tele­com and dig­i­tal indus­try.

I appre­ci­at­ed par­tic­u­lar­ly that you talk in terms of func­tion­al impair­ment, and that you insist on acces­si­bil­i­ty mea­sures the soci­ety ought to imple­ment and on the defense of our rights.

Indeed, you are right, the con­scious EHS, those who made the con­nec­tion between their symp­toms and the source of expo­sure, that I rename in “elec­tro­mag­net­ic-per­cep­tive” (EMP), are not “patients”, but “per­sons”. It is clear­ly the pol­lut­ed envi­ron­ment that is "sick" and needs to be treat­ed (strong reduc­tion of the elec­tro­mag­net­ic pol­lu­tion, from wire­less infra­struc­tures and devices in par­tic­u­lar) and not the EHS per­sons. A lot of med­ical doc­tors don't under­stand the mean­ing of “func­tion­al impair­ment” and fur­ther­more they have been con­di­tioned dur­ing their med­ical stud­ies, as well as biol­o­gists, to think that all per­sons who don't fit in the “norm” are “sick” indi­vid­u­als or suf­fer from health dis­or­ders. Vari­abil­i­ty among indi­vid­u­als, diver­si­ty among our species, Homo sapi­ens, seems to be an unknown data to the major­i­ty of physi­cians.

Like you, I have been inter­est­ed in envi­ron­men­tal med­i­cine for many years. I dis­cov­ered the envi­ron­men­tal syn­droms (and not patholo­gies) dur­ing an inter­na­tion­al con­fer­ence “Chron­ic Dis­eases' Health Cri­sis: Emerg­ing Envi­ron­men­tal Dis­eases Alert Us” at the French nation­al par­lia­ment in Octo­ber 2014. Already in 2012, I have been inter­est­ed in envi­ron­men­tal tox­i­col­o­gy, heavy met­al poi­son­ing in par­tic­u­lar (vac­cines adju­vants, den­tal fill­ings…).

- All the med­ical doc­tors and ther­a­pists that I have heard or met in con­fer­ences or in asso­ci­a­tions con­firm the reversibil­i­ty of the symp­toms as well as the reversibil­i­ty of the bio­mark­ers, when the source of the EMFs emis­sion is removed or the per­son with­draws, which excludes de fac­to the fact that we are deal­ing with a pathol­o­gy.

We must not con­fuse the symp­toms, the clin­i­cal per­cep­tion, trig­gered by these EMFs with the bio­log­i­cal effects at the cel­lu­lar and mol­e­c­u­lar lev­el which are insid­i­ous and imper­cep­ti­ble. Every­one, as well as all liv­ing organ­isms as a whole, is impact­ed by these radi­a­tions, regard­less of whether they con­scious­ly feel them or not, as thou­sands of sci­en­tif­ic stud­ies pub­lished in peer-reviewed jour­nals have shown. But the pain caused is dif­fer­ent from one indi­vid­ual to anoth­er, as are, for exam­ple, the dif­fer­ences in sen­si­tiv­i­ty to cold and heat.

A few details and clarifications:

- The state­ment that all indi­vid­u­als are not bio­log­i­cal­ly equal (when you refer to elec­tro-chem­i­cal hyper­sen­si­tiv­i­ty for exam­ple) seems to me to be false.

The EHS/MCS per­sons are dif­fer­ent. They have a big­ger detec­tion capac­i­ty of mag­net­ic, EM and elec­tric fields (and chem­i­cal prod­ucts) than the aver­age of the pop­u­la­tion. This means it is a faculty/hability and not a weak­ness.

The avoid­ance behav­iors are healthy reac­tions towards a tox­ic phys­i­cal agent (the radi­a­tions).

This means per­sons are elec­tro­mag­net­ic-hyper­sen­si­tive from birth. Their elec­tro­mag­net­ic-hyper­sen­si­tiv­i­ty is revealed to them due to the EMFs-pol­lut­ed envi­ron­ment, most of the time fol­low­ing an invol­un­tary over­ex­po­sure to pulsed microwaves (e.g. through the imple­men­ta­tion of wifi at work­place). If we were liv­ing in an unpol­lut­ed envi­ron­ment, these per­sons would not be aware that they are EHS.

The EM-per­cep­tive per­sons are often health­i­er than elec­tro­mag­net­ic-hyposen­si­tive per­sons since, thanks to this nat­ur­al EMFs-alarm sys­tem, they avoid as much as they can pol­lut­ed areas, they wear pro­tec­tive clothes and they don't use (or rarely) wire­less devices. Most of the EMP per­sons I met had a mod­er­ate use of their mobile phones. A minor­i­ty can­celed their mobile phone sub­scrip­tion in order to be con­sis­tent to their knowl­edge of liv­ing things and their fight against elec­tros­mog – this is also the case for me and my part­ner, an IT engi­neer. We have always been wired for our inter­net con­nec­tion and for our local net­work inside our home.

- False state­ments bor­rowed to the­o­ric con­cepts from immunol­o­gy heard among peo­ple (EHS and non-EHS per­sons): wave aller­gy, breach of the tol­er­ance thresh­old to EMFs.

The EHS per­sons are not “aller­gic to waves”.

In the same way, we can­not speak of “breach of the tol­er­ance thresh­old to EMFs” for EHS per­sons. Homo sapi­ens, like all the oth­er liv­ing beings, is not endowed to defend itself against these radi­a­tions. Elec­tric­i­ty didn't exist before the 19th cen­tu­ry. Our organ­ism as well as the one from oth­er species has evolved since mil­lions of years (bil­lions, hun­dreds of mil­lions of years since the appear­ance of the first microor­gan­isms on the plan­et) with­out any pol­lu­tion.

- I ques­tion the con­cepts of “pre­dis­po­si­tion” or genetic/epigenetic (or physiological/anatomical…) “sus­cep­ti­bil­i­ty” that I learned dur­ing my aca­d­e­m­ic expe­ri­ence because it implies that it is the indi­vid­ual who has a prob­lem or a dif­fer­ence in com­par­i­son to the “norm”, where­as we should rather focus on the envi­ron­ment, espe­cial­ly on envi­ron­men­tal tox­i­col­o­gy.

Some EMP per­sons can indeed be sick, like any­body else. Notably, one part of the per­sons I met in the asso­ci­a­tions suf­fered from a heavy met­al poi­son­ing. The lat­ter one ampli­fies the symp­toms caused by EMFs and gen­er­at­ed oth­ers (e.g. chron­ic bac­te­r­i­al and/or fun­gal infec­tion or viral infec­tion). This heavy met­al poi­son­ing and these microor­gan­ic infec­tions have the effect of delay­ing the reversibil­i­ty of the symp­toms due to an EMFs expo­sure.

The question of accepting one's physical difference:

Per­son­al­ly, I con­sid­er myself lucky to have this abil­i­ty, it's a bit of a super­pow­er, even if I suf­fer every day from this pol­lu­tion (and social exclu­sion). It has enabled me to pro­tect my health (and that of my non-EHS part­ner). It has enabled me to do research in bio­physics, to increase my knowl­edge in dif­fer­ent fields, to com­plete my disin­doc­tri­na­tion from the teach­ing or rather the cram­ming received at the uni­ver­si­ty and to become more autonomous in the man­age­ment of my health. This allowed me to become more crit­i­cal of this tech­no-cap­i­tal­ist civ­i­liza­tion and thus to ques­tion sev­er­al soci­etal choic­es, espe­cial­ly in the tech­no­log­i­cal field.

It seems that I am not the only one who assumes my dif­fer­ence. I quote a 13 year old Eng­lish teenag­er (from a PDF doc­u­ment of the asso­ci­a­tion PHIRE for "Physi­cians' Health Ini­tia­tive for Radi­a­tion and Envi­ron­ment") from August 2022:

"EHS has dra­mat­i­cal­ly affect­ed my life, but maybe not in the ways you might think. Of course there are places I can’t go, or things I don’t have, but I live a very “nor­mal” life in most ways. I can mes­sage my friends through email or Skype on a hard­wired sys­tem as long as I don’t spend too long and I can go to school now that I have one with­out Wi-fi and mobile phones. […] I can feel things and sense things most peo­ple can’t. This has pro­tect­ed my health, and I like to think of it as a super­pow­er. Of course some­times, when I can’t sleep, or can’t go to school, it doesn’t feel like that, but in my stronger states, I recog­nise that it is kind of amaz­ing."

I even feel proud to be EHS, because it has allowed me to go beyond my lim­its. It is indeed a chal­lenge to ful­ly assume one's self when one is elec­tro­mag­net­ic hyper­sen­si­tive and has giv­en up the use of cell phones in an ultra-con­nect­ed soci­ety. The man­u­fac­tur­ers and the com­plic­it author­i­ties have done every­thing pos­si­ble to make peo­ple depen­dent on wire­less gad­gets. Indeed, it takes a lot of courage and willpow­er to be con­fort­able with one­self and resist soci­etal pres­sure. It is also nec­es­sary to be curi­ous and to be inter­est­ed in alter­na­tive tech­ni­cal solu­tions.

As a result, I have not had any prob­lems com­ing out as an EHS per­son to my acquain­tances and/or chance encoun­ters. This is an oppor­tu­ni­ty to explain EM-per­cep­tiv­i­ty, to raise aware­ness about the tox­i­c­i­ty of wire­less tech­nolo­gies and to encour­age them to reduce their "con­sump­tion".

Unfor­tu­nate­ly, I notice that EMP per­sons who are con­fort­able with them­selves rep­re­sent a minor­i­ty. The sit­u­a­tion has even wors­ened in recent years due to the very strong social pres­sure to be "all con­nect­ed, all the time" (rein­forced with the roll-out of 5G) and at the same time the stan­dard­iza­tion of indi­vid­ual behav­ior (ampli­fi­ca­tion of the phe­nom­e­non of blind con­for­mi­ty accentuated/worsened by social net­works).

Indeed, among the EMP peo­ple I met in the asso­ci­a­tions and those who answered me dur­ing my sur­vey, some of them told me that they did not feel com­fort­able with the fact that they were elec­tro­hy­per­sen­si­tive or did not accept it, in spite of my sci­en­tif­ic expla­na­tions and the pos­i­tive image I gave of it. Some are ashamed of their phys­i­cal dif­fer­ence. Most of these peo­ple always had their cell phone and had a very hard time liv­ing with the fact that they were reject­ed by soci­ety (fam­i­ly, friends, col­leagues, loss of job or a less well-paid and less inter­est­ing job, etc.). I found that men often had more trou­ble deal­ing with this than women. Not all indi­vid­u­als have the will and strength to fight against social pres­sure, as it was unfor­tu­nate­ly demon­strat­ed dur­ing the "coro­na-cir­cus".

How­ev­er, it is scan­dalous and unac­cept­able that an asso­ci­a­tion admin­is­tra­tor who lives bad­ly with his own con­di­tion (and/or who has finan­cial dif­fi­cul­ties) involves all his mem­bers in a strat­e­gy that is dan­ger­ous for the fate of EHS per­sons and coun­ter­pro­duc­tive in terms of reduc­ing elec­tro­mag­net­ic pol­lu­tion, such as ask­ing the author­i­ties to rec­og­nize elec­tro­mag­net­ic hyper­sen­si­tiv­i­ty as a pathol­o­gy. This opens the door to med­ical (includ­ing psy­chi­atric) treat­ments, but also to the forced intern­ment of EHS per­sons, as has been done in the past for peo­ple with men­tal dis­abil­i­ties or as is unfor­tu­nate­ly still done for autis­tic per­sons or those con­sid­ered unde­sir­able by soci­ety. Once peo­ple are declared irre­spon­si­ble, they lose all their civ­il rights.

Make EHS per­sons look like sick peo­ple is a clever sleight of hand which pre­vent anykind of legal action against the man­u­fac­tur­ers and the com­plic­it author­i­ties. The lat­ter will be able to con­tin­ue devel­op­ing and impos­ing their dead­ly mer­chan­dise on the pop­u­la­tion in order to achieve their goal of a ful­ly dig­i­tal­ized soci­ety (and Plan­et) in less than 10 years (Agen­da 2030 from the Euro­pean Com­mis­sion).

Some EHS per­sons, more eas­i­ly influ­enced, can also be manip­u­lat­ed by the doctor's dis­course, all the more so if the lat­ter is a "Pro­fes­sor"…

The author­i­ties have to rec­og­nize EMFs, espe­cial­ly pulsed microwaves, as a major envi­ron­men­tal pol­lu­tion.

Ask­ing for offi­cial recog­ni­tion of EHS as a func­tion­al impair­ment does not change the sit­u­a­tion of indi­vid­u­als if it is not accom­pa­nied by an oblig­a­tion to enforce acces­si­bil­i­ty mea­sures in spaces open to the pub­lic. I've been liv­ing in Swe­den for almost two and a half years, and I've noticed that the sit­u­a­tion of EHS per­sons is worse than in France (no acces­si­bil­i­ty mea­sures, rights per­ma­nent­ly vio­lat­ed, finan­cial aid from the State, via the regions and the munic­i­pal­i­ties, in sharp decline for many years…). EHS per­sons are made even more invis­i­ble in Swe­den than in France. I have had this unpleas­ant expe­ri­ence, my part­ner and I were shocked by the appar­ent igno­rance of the pop­u­la­tion and their lack of inter­est in us, as well as by their igno­rance of the tox­i­c­i­ty of arti­fi­cial EMFs. We can ask our­selves what the Swedish asso­ci­a­tions have been doing for the last 20 years…

Fac­ing the extreme suf­fer­ing of EHS per­sons, their very dif­fi­cult liv­ing con­di­tions, fac­ing the dele­te­ri­ous health effects (includ­ing men­tal ones) on the rest of the pop­u­la­tion, fac­ing the destruc­tion of oth­er liv­ing species, fac­ing the social, human­i­tar­i­an, health and eco­log­i­cal emer­gency, the pre­cau­tion­ary prin­ci­ple is com­plete­ly out­dat­ed, soci­ety must take imme­di­ate and firm mea­sures. This must include a ban on wire­less tech­nolo­gies, just as it was done for the ban on smok­ing in pub­lic places.

If the most con­cerned pop­u­la­tion, espe­cial­ly the vic­tims of wire­less tech­nolo­gies, can­not even count on a minor­i­ty of politi­cians (and doc­tors) to set up a dis­man­tling plan, then these cit­i­zens will do it them­selves with the help of a few sup­port­ers, as it has already been seen in the coun­try­side in sev­er­al coun­tries, with the risk of being sub­ject­ed to reprisals from the author­i­ties and the rest of the pop­u­la­tion. The pas­siv­i­ty of politi­cians and doc­tors is not only rep­re­hen­si­ble but irre­spon­si­ble.

The cre­ation of white zones is by no means a solu­tion for EHS per­sons. Not only could they turn into ghet­tos, but they could also become con­cen­tra­tion camps, if they are pro­vid­ed with a med­ical cen­ter. The arti­cle by Jut­ta Lin­dert, Yael Stein et al. "The Role of Psy­chi­a­trists and Physi­cians in Nazi Pro­grams from Exclu­sion to Exter­mi­na­tion, 1933–1945." (Pub­lic Health Rev 34, 8 (2012) — https://doi.org/10.1007/BF03391660) clear­ly shows us and reminds us how events played out for Jews and oth­er minori­ties per­se­cut­ed by the Nazis, mov­ing from iso­la­tion, ostraci­sa­tion, insults, to the ghet­to, then to the con­cen­tra­tion camp and final­ly to the exter­mi­na­tion camp (see table p. 11–13).

It seems to me that for sev­er­al years we have been wit­ness­ing a sequence of events, of which EHS per­sons are the new vic­tims, that bear a strik­ing resem­blance to those that took place for Jew­ish per­sons in the first half of the 20th cen­tu­ry. It is high time to put an end to this sin­is­ter sce­nario.

Like you, I believe that health care facil­i­ties, includ­ing doc­tors' offices, should be the first places to set an exam­ple by ban­ning wire­less tech­nolo­gies in order to make them acces­si­ble to EHS per­sons. Physi­cians should set an exam­ple for their patients (sig­nage indi­cat­ing a healthy envi­ron­ment, free of wire­less tech­nolo­gies and infor­ma­tion sheet on EMFs tox­i­c­i­ty). Their behav­ior should also be exem­plary in their pri­vate lives, which would increase their cred­i­bil­i­ty. Many doc­tors suf­fer as much as their patients from a strong depen­dence or addic­tion to wire­less gad­gets. I think that the taboo should be bro­ken on this sub­ject.

I hope that we will have the oppor­tu­ni­ty to dis­cuss the sub­ject in more detail.

Sin­cere­ly yours,

Lydia Morel-Béter­min
Inde­pen­dent researcher in Life Sci­ences
EHS-MCS and proud

M.Sc. in Mol­e­c­u­lar and Cell Biol­o­gy, spe­cial­iza­tion in Immunol­o­gy (Paris 6, 2008)
M.Sc. in Bio­log­i­cal Anthro­pol­o­gy and Pre­his­to­ry (Bor­deaux 1, 1996)
M.A. in Archae­ol­o­gy (Paris 1 and Frank­furt a.M. – Sem­i­nar für Vor- und Frühgeschichte, 1995)
Master’s Degree in Inter­na­tion­al Trade in Wines and Spir­its (Dijon, 2000)

Lydia Morel-Béter­min
Leke­bergs kom­mun
Sverige

2023-07-19T14:51:32+02:0029 mai 2023|Non classé|0 commentaire

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